Plusieurs études récentes soulignent que notre alimentation moderne serait loin d’être idéale pour notre microbiote intestinal. Nos ancêtres, avec leurs régimes variés et naturels, auraient eu une bien meilleure approche. Alors, est-ce que leur façon de manger était meilleure pour leur intestin ? Nous allons explorer cette question en trois points cruciaux.

L’alimentation ancestrale : un modèle de diversité et de biodiversité

Nos ancêtres avaient accès à une alimentation variée et riche en fibres. Comprenant principalement des fruits, des légumes, des noix et des graines, leur régime alimentaire a permis de nourrir une bonne diversité de bactéries intestinales. La consommation de probiotiques naturels, comme ceux présents dans les fermentations, était également courante. Par exemple :

  • Les peuples natifs d’Amérique du Nord consommaient facilement plus de 100 variétés de plantes différentes.
  • Les tribus de chasseurs-cueilleurs en Tanzanie, les Hadzas, incluent environ 600 espèces végétales dans leur alimentation.

Les bienfaits pour la diversité du microbiote sont indéniables. Une flore intestinale variée confère une meilleure immunité et une meilleure digestion. En clair, l’alimentation ancestrale fournissait naturellement les nutriments nécessaires pour entretenir notre système digestif.

Les pratiques alimentaires modernes et leur impact sur notre microbiote

En contraste, notre alimentation contemporaine est souvent pauvre en fibres et riche en sucres transformés et graisses saturées. Ce changement a un impact dramatique sur notre microbiote. Plusieurs études montrent que la monoculture alimentaire réduit la diversité microbienne :

  • Environ 75% de l’alimentation mondiale repose maintenant sur seulement 12 plantes et 5 espèces animales.
  • La consommation de fast-food et d’aliments ultra-transformés érode progressivement notre microbiote, contribuant à des maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, inflammations…).

Notre alimentation actuelle nous éloigne des probiotiques et prébiotiques naturels, essentiels au bon fonctionnement intestinal. Nous consommons moins de produits fermentés comme le kefir, le kimchi ou la choucroute, ce qui appauvrit notre microbiote.

Le retour aux sources : intégrer des éléments de nos régimes ancestraux pour une meilleure santé intestinale

Pour pallier ces lacunes, nous pourrions nous inspirer de nos ancêtres. Quelques recommandations simples pour améliorer notre santé intestinale :

  • Augmenter la consommation de fibres : Intégrer davantage de fruits, légumes, graines et légumineuses.
  • Intégrer des aliments fermentés : Ajouter des produits comme le yaourt, le kéfir, la choucroute et le miso à nos repas.
  • Diversifier notre alimentation : Expérimenter de nouvelles plantes et graines pour éviter la monotonie alimentaire.
  • Limiter les aliments transformés : Privilégier les aliments bruts et non transformés.

Évidemment, adopter une alimentation équilibrée n’est pas toujours facile avec notre mode de vie moderne. Néanmoins, faire de petits ajustements peut avoir un impact significatif.

En développant une alimentation plus variée et en réintroduisant des éléments de nos régimes ancestraux, nous pouvons espérer retrouver une diversité microbienne, clé d’une meilleure santé intestinale.