Lutter contre le changement climatique, c’est aussi agir au quotidien, à travers nos habitudes de consommation. Parmi ces gestes responsables, l’alimentation tient une place de choix. De la production à l’assiette, notre régime alimentaire peut être à l’origine de nombreux dégâts environnementaux. Alors comment mesurer l’impact de notre assiette sur la santé de notre planète ?

Les ombres de l’industrie agro-alimentaire : CO2, déforestation et gaspillage

L’industrie agro-alimentaire est un des grands coupables en matière de dégradation de l’environnement. Entre la production, le transport, le stockage et le traitement des aliments, ce secteur est responsable de près de 26% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Une donnée qui a de quoi faire réfléchir la prochaine fois que nous nous trouvons devant les rayons d’un supermarché.

Mais le CO2 n’est pas le seul en cause. La production d’aliments entraîne également une déforestation massive, en particulier dans les pays du Sud. Pour preuve, 80% de la déforestation en Amazonie est due à l’élevage de bovins et à la culture de soja pour l’alimentation animale. Et que dire du gaspillage ? Chaque année, un tiers de la nourriture produite dans le monde est jeté, soit environ 1,3 milliard de tonnes.

L’alimentation : le levier individuel d’action contre le changement climatique

Face à cette réalité alarmante, nous avons tous un rôle à jouer pour réduire l’impact de notre alimentation sur le climat. Cela ne signifie pas forcément devenir végétarien ou végan, mais plutôt de consommer mieux et moins, de privilégier les produits locaux et de saison, de réduire sa consommation de viande et de produits laitiers, de lutter contre le gaspillage alimentaire…

Et les efforts peuvent porter leurs fruits. Selon une étude publiée dans la revue Nature, si tous les habitants de la planète adoptaient un régime alimentaire équilibré à faible impact environnemental, les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation pourraient diminuer de 29 à 70% d’ici 2050.

Afin de faciliter cette transition vers un régime plus durable, plusieurs initiatives voient le jour, comme les menus climato-intelligents. L’idée : proposer des plats dont l’impact environnemental est calculé, afin de permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés.

De plus en plus de restaurants, cantines d’entreprise ou encore applications mobiles proposent ce type de services. Un moyen efficace de sensibiliser à l’impact de notre alimentation, et de donner des outils pour agir concrètement contre le changement climatique. Car après tout, changer le monde peut commencer par changer d’ingrédients dans notre assiette.

Pour terminer, il est intéressant de noter que ce mouvement vers une alimentation plus respectueuse de l’environnement s’inscrit dans une tendance plus globale de consommation responsable et éthique. Et si le chemin est encore long, chaque geste compte. Alimenter le débat est indispensable pour nourrir le changement.